Le 16 septembre 2022, la mort tragique de Mahsa Amini, tuée par la « police des mœurs » lors de sa détention pour « tenue inappropriée », a entrainé le soulèvement des femmes iraniennes contre la dictature théocratique des mollahs et la création du mouvement « Femme, Vie, Liberté ».
Ce mouvement initié par les femmes iraniennes a gagné l’ensemble de la population. Le peuple iranien résiste malgré la répression féroce ordonnée par l’ayatollah Khamenei et mise en œuvre par les Gardiens de la Révolution : arrestations arbitraires, torture, viols, assassinats, pendaisons publiques, coupures régulières d’internet et usage de la vidéosurveillance couplée à la reconnaissance faciale, système fourni par la République populaire de Chine.
Mais la peur a changé de camp et cette violence ne parvient pas à faire taire ces femmes et ces hommes courageux qui attendent que nous soutenions leur lutte pour la liberté et la démocratie.
Dans la continuité de la journée de mobilisation du 3 février dernier, organisée sous le haut patronage de la présidente de l’Assemblée nationale, Madame Yaël Braun-Pivet, à l’initiative de Madame Astrid Panosyan-Bouvet, députée de Paris, de l’association HamAva et de la Licra, nous appelons l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’ONU à condamner et à sanctionner la République islamique d’Iran pour ses violations répétées des droits des femmes et sa politique de discrimination sexuelle institutionnalisée depuis 1979.
Nous appelons l’Union européenne à fournir aux résistants iraniens les moyens techniques leur permettant de contourner les blocages d’internet et de maintenir les liens avec l’extérieur
Nous demandons au Gouvernement français d’agir auprès des États membres de l’Union européenne pour qu’ils sanctionnent les juges et les avocats iraniens qui collaborent avec le régime d’Ali Khamenei, et qui se conduisent en serviteurs zélés de sa politique répressive.
Nous demandons aux États membres de l’Union européenne, notamment la France, de mettre en place des mesures plus exigeantes et sélectives dans la délivrance des visas afin de s’assurer que les membres du corps des Gardiens de la Révolution ne profitent pas des Jeux Olympiques et Paralympiques pour venir en Europe.
Enfin, nous appelons les journalistes et les responsables des médias à poursuivre leurs efforts dans la durée, en parlant régulièrement de la vie quotidienne du peuple iranien, en rappelant les noms des victimes de la répression, en donnant écho aux actes de résistance des femmes et des hommes qui luttent pour un Iran démocratique, afin de ne pas laisser les mollahs iraniens gagner la bataille de l’information.
Association HamAva (coalition nationale pour un Iran démocratique et laïque).
Licra Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme