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Célébration de Norouz (Nouvel an iranien) en soutien au mouvement “Femme, Vie, Liberté » Le 25 mars 2023 au Palais de Chaillot

Le nouvel an iranien porte une valeur symbolique importante car le régime des mollahs a confisqué cette fête antéislamique. En effet, malgré les sévères attaques des fatwa des mollahs contre le Festival du feu, les Iranien.ne.s se mobilisent toujours à chaque occasion pour célébrer autour des flammes sacrées. Ce symbole a été repris par le mouvement “femme, vie, liberté” en signe de protestation contre la mort de Mahsa Amini. Des jeunes qui brûlent les foulards dans le feu et d’autres dansent autour du feu. Le feu est l’élément purificateur par excellence dans la philosophie persane. Les femmes iraniennes ont transformé cette tradition symbolique en un acte politique. Les femmes se sont coupées les cheveux et les hommes se sont rasés la tête et tous ont posté les vidéos de ces actes sur les réseaux sociaux. C’est ainsi que ce geste hautement symbolique s’est exporté aux quatre coins du monde.

Norouz (signifie « le jour neuf ») est la plus grande fête nationale iranienne. Célébrée depuis des milliers d’années, elle prend ses origines dans l’antiquité perse et symbolise la renaissance, la lumière et la victoire du printemps sur les ténèbres. Elle célèbre l’arrivée des beaux jours et le réveil de la nature. Elle est célébrée le 14 mars (la fête du feu) et culmine le jour de l’équinoxe de printemps, le 21 mars, considéré comme le premier jour de la nouvelle année.

À l’occasion de Norouz, les Iraniennes et les Iraniens se rassemblent pour célébrer le Nouvel an autour des flammes sacrées. Ce symbole a été repris par le mouvement « Femme, Vie, Liberté » en signe de protestation contre la mort de Mahsa Amini. Les femmes iraniennes ont transformé cette tradition symbolique en un acte politique et elles ont brûlé leurs voiles en les jetant dans le feu et en dansant autour. C’est pourquoi cette année Norouz prend un sens encore plus symbolique et qu’il est célébré en hommage aux femmes iraniennes éprises de liberté.

La fête de Norouz est célébrée dans de les pays qui ont été influencés par l’Empire perse où le soleil et le feu constituaient des sources d’adoration: l’Iran, l’Afghanistan, des parties du Moyen-Orient aussi bien que dans les ex-républiques soviétiques du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan, de l’Azerbaïdjan, du Kazakhstan et du Kyrgyzstan, le kurdistan (certains irakiens) et les Parsis zoroastriens en Inde. L’héritage culturel de Norouz a été inscrit en 2009 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO et ONU, comme une fête internationale née d’un héritage culturel millénaire. Plus de 300 millions de personnes dans le monde célèbrent Norouz comme le début de la nouvelle année.

 

« Cette année, on dédie ce rassemblement au mouvement « Femme, Vie, Liberté », à toutes ces femmes d’Iran et d’Afghanistan qui se battent tous les jours contre un gouvernement tyrannique, dictatorial, théocratique, et surtout misogyne », explique, vêtue une longue veste traditionnelle persane cousue de fils dorés, Nazila Golestan, porte-parole de l’association Hamava (coalition nationale pour un Iran libre et démocratique).